Commission des pêcheries des Grands Lacs - volet recherche la science au service de la gestion
La gestion et le maintien des pêches dans les Grands Lacs dépendent de la compréhension des facteurs naturels et anthropiques ayant une incidence sur ces lacs. Depuis 1956, la Commission des pêcheries des Grands Lacs est un chef de file en matière de promotion et de soutien des travaux scientifiques dans les Grands Lacs en vue de leur utilisation dans la prise de décisions relatives à la gestion des pêches. En plus de coordonner et de diriger la recherche, la Commission diffuse les connaissances qui en résultent.
Le programme scientifique de la Commission est autorisé en vertu de la Convention sur les pêcheries des Grands Lacs entre le Canada et les États-Unis, signée en 1954. La Commission finance des travaux de recherche menés par le personnel scientifique et technique des universités, de sociétés de consultation privées et d’organismes fédéraux, provinciaux, des États et autochtones. La communication des résultats (le transfert scientifique) passe par le parrainage de symposiums, la publication dans divers médias et les recommandations formulées à l’intention du gouvernement.
Retombées du programme scientifique de la Commission pour les Grands Lacs
Ce programme aide la Commission à:
- mener une lutte efficace contre la lamproie marine;
- démontrer l’interrelation entre les populations de poissons, leur vulnérabilité aux changements naturels et d’origine anthropique, et montrer que le rétablissement des espèces indigènes, particulièrement les poissons prédateurs, est nécessaire à l’équilibre naturel de l’écosystème;
- souligner que certaines espèces envahissantes, ainsi que la surpêche et la destruction de l’habitat déstabilisent les communautés aquatiques et les pêches qu’elles soutiennent;
- recommander des mesures visant à soutenir et à améliorer ces précieuses ressources halieutiques.
Pour soutenir et améliorer la gestion des pêches des Grands Lacs, la Commission appuie activement le transfert du savoir scientifique aux personnes qui sauront le mettre en pratique.
Notre vision de l’avenir des sciences
Pour anticiper les changements et mieux intervenir, les gestionnaires auront besoin de plus amples renseignements sur les interactions entre les espèces et leurs réactions à un environnement en évolution. Ainsi, d’importantes recherches seront commandées pour étudier : les perturbations à grande échelle que posent les espèces envahissantes et le changement climatique ainsi que leurs répercussions sur les communautés de poissons; les causes de changement écologique rapide observé dans les lacs Huron, Michigan et Ontario; les façons de rétablir les poissons indigènes ainsi que leurs pêches. Une stratégie clé consistera à étudier les systèmes d’autres lacs de grande taille afin de mieux comprendre les écosystèmes des Grands Lacs. Un grand défi consistera à utiliser cette nouvelle information pour améliorer la santé des écosystèmes des Grands Lacs, ce qui exigera la coordination et la coopération de plusieurs agences fédérales, provinciales, d’État et autochtones, en plus des partenaires non gouvernementaux.
Le programme scientifique de la Commission des pêcheries des Grands Lacs appuie trois types d’activités:
Recherche sur les pêches - essentielle à la santé de l’écosystème des Grands Lacs. Plusieurs projets appuient les priorités de recherche établies par les gestionnaires des pêches au sein des comités des lacs (voir la fiche 6).
Recherche sur la lamproie marine - importante pour le programme de lutte, y compris les études sur le génome de la lamproie, les phéromones et les signaux d’alarme, et pour l’élaboration de méthodes antiparasitaires innovantes (voir la fiche 5d).
Programme de transfert scientifique - pour favoriser l’échange des connaissances scientifiques entre les chercheurs, les gestionnaires des pêches, le gouvernement et le public.
La Commission sélectionne les projets de recherche qu’elle finance en fonction d’une évaluation par les pairs des propositions reçues, et selon les avis de conseils formés de spécialistes du milieu universitaire, du gouvernement et des organisations autochtones.